samedi 29 décembre 2007

Ce climat de campagne, qui nous a bien réchauffés

Ronny Balcaen
Les meilleures choses ont une fin, certes. Et sur la blogosphère, elles sont même éphémères par définition. C'est dit. Il n'empêche... Pourquoi Diable, ce satané Ronny Balcaen a-t-il mis un terme, au tournant de l'année, à la belle aventure qu'il avait si judicieusement nommée Mon climat de campagne
La campagne est finie? Que neni! En politique, et en Belgique, on est toujours en campagne électorale. Les régionales qui nous attendent dans quelques mois seront cruciales pour Ecolo, désormais seul parti démocratique francophone dans l'opposition au fédéral. Ronny, secrétaire régional d'Ecolo Picardie sera, doit être, moteur de cette prochaine campagne. Nul avant lui, et comme lui, n'a pu donner tant de visibilité et de sens à l'action des Verts en Hainaut occidental. Alors quoi?
Ronny veut passer à autre chose? Lui seul le sait, à ce stade. Mais nous sommes sans doute nombreux à nous demander, déjà, ce qu'il nous concocte pour 2008. Une chose est sûre: son blog me manque déjà. Sa plume, légère ou vitriolée, ses émois, touchants, ses colères, légitimes, ses analyses, pertinentes. Le témoignage de son engagement, indéfectible, pour une cause juste et désintéressée méritait d'éclairer cette toile aux tentacules parfois si sombres.
Alors Ronny, quand et comment la suite de tes aventures humaines?

mercredi 12 décembre 2007

Maintenant ou jamais?


Y’a des matins où il faut avoir la tête ancrée sur les épaules pour refermer son journal sans s’écrier: c’est quoi ce bordel ? Car enfin, que font les Francophones ? Ils parlent de front uni. Mais au moment où les Flamands se mettent d’accord sur une participation gouvernementale, les sudistes se tirent dans les pattes. Le MR veut tout, comme toujours, même des ministres dans les entités fédérées. Le PS veut le pouvoir, bien sûr, et sans opposition, en plus. Du coup, il faudrait qu’Ecolo monte aussi dans le gouvernement…
Et Ecolo ne dit pas non !
Voici quelques semaines, les Verts avaient pourtant mis des conditions claires à une participation : pas sans Groen!, pas avec la NVA. Une clarté qui leur a valu un plébiscite dans le dernier sondage du Soir. Aujourd’hui, plus rien. Ils monteraient avec la NVA et sans Groen!
Difficile à comprendre. Trois éléments cependant:
1. Aucune décision n’est prise chez Ecolo et ce sera, in fine, l’assemblée générale des membres qui tranchera.
2. La situation a nettement évolué. Refuser de participer à un gouvernement avec l’ensemble des partis démocratiques francophones (une sorte de gouvernement d’union communautaire) est beaucoup plus difficile que de refuser de participer à une improbable orange-bleue à peine élargie.
3. Se retrouver seul dans l’opposition un an avant les élections régionales, c’est hypothéquer gravement une future participation aux exécutifs régionaux et communautaires. Ne soyons pas naïfs, tout cela se négocie déjà, particulièrement entre PS et MR.
Une question cependant : si Ecolo monte sans Groen! que feront les élus respectifs qui font groupe commun à la Chambre et au Sénat ? Là, moi, je ne sais pas…
Et puis un souhait, quand-même… que l’opportunité de cette participation se mesure, d’abord et avant tout, aux chances d’Ecolo de peser pleinement sur la politique du futur gouvernement tant en matières environnementales qu'éthiques, économiques et sociales.

mardi 11 décembre 2007

Fuck le 11 décembre!


J’avais dit «l’air de rien», j’avais dit «partager mes émotions», et puis merde: y’a pas que la politique et les considérations désincarnées. Ca fait deux ans que tu es parti vers une autre vie. Je me serais bien passé de cet anniversaire quasi morbide. Ca fait un an qu’on ne s’est même plus parlé. Je me serais bien passé de ce silence.
J’ai pas envie de faire semblant d’oublier. Je n’ai jamais cru que les amours passent comme au fil des saisons. J’ai toujours détesté Noël et ces fêtes obligées. Je hais, désormais, le 11 décembre, qui m’a vu chavirer. Fuck le 11 décembre!

lundi 3 décembre 2007

Pour le climat, tous à la manif de samedi!

Ce samedi 8 décembre, dans plus de 60 pays, la Global Climate Campaign permettra aux citoyens d’exprimer leurs préoccupations et de lancer un appel à l’action face aux changements climatiques.
En Belgique, le rendez-vous est fixé à Bruxelles, à 14 heures 30 à la Gare du Midi pour une manifestation revendicative et festive.
ECOLO et le Mouvement Ouvrier Chrétien sont signataires de la Coalition Climat. Ils seront parties prenantes à l’action de ce samedi et vous encouragent à venir nombreuses et nombreux appuyer cette démarche citoyenne.
Amenez vos copains, voisins, parents, enfants, collègues… Plus nous nous mobiliserons, plus nos décideurs seront poussés par l’effet de masse et plus ils avanceront vers les mesures que l’urgence écologique exige.
- Ticket SCNB spécial climat : 7 euros aller-retour depuis toutes les gares du Royaume
- Pour de plus amples informations: http://www.cacommenceici.be/
- La coalition vous propose aussi d’apporter, par de simples actions quotidiennes, votre contribution personnelle pour la planète.

samedi 1 décembre 2007

Salut Socrate


Voilà, c'est Socrate qui fait dodo. Je ne sais même pas sa marque. Juste qu'il fait encore pipi partout et qu'il demande autant de câlins que d'attention. Cela fait deux ou trois semaines, à peine, qu'il a débarqué chez Elisabeth et Christophe, sitôt sorti de la tiédeur maternelle. Attendu comme un cadeau par Loulou et Anton, et par Céline, aussi, même si elle l'admet plus difficilement.Je n'ai pas envie de dire que c'est un membre en plus dans la famille. Je n'ai jamais été très branché "bestioles" et toujours attentif à marquer la différence. Mais je crois que Socrate renforcera les liens, facilitera le dialogue, dans cette famille où les sentiments s'expriment toujours, mais parfois en ordre dispersé. Dans cette famille, qui est un peu mienne. Salut Socrate, t'es trop mignon!

lundi 26 novembre 2007

Eau, sueur et chlore contre le sida


Après trop d'hésitations, j'ai finalement mouillé mon maillot lors du douxième Swim for Life, le 25 novembre dernier à la piscine Victor Bouin de Saint-Gilles.

Il faut dire que j'aurais eu mauvaise conscience à rester au bar ou au balcon. Bernard a décidé en dernière minute de me "subventionner" de façon non négligeable (encore merci!) et, sur place, Olivier m'a annoncé qu'il manquait d'effectifs dans l'équipe de la Zinneke/Maison Arc en Ciel. Sans oublier que de très chers amis hétéros, Line, Barbara et Vincent, ont fait moins de manières et plus de longueurs que moi.
Bref, me revoilà, comme en 2005, au milieu des flots chlorés et des garçons musclés, haletant pour la bonne cause. L'ambiance était toujours aussi chaleureuse et l'esprit un peu moins à la compétition. Et les dons sont en hausse par rapport aux années précédentes. De quoi annoncer déjà un bon cru 2007 et une bonne petite claque de plus au grand mauvais sida.
A suivre, en chiffres et en images, dès que les résultats seront publiés. L'opération n'est d'ailleurs pas terminée puisque Genres d'à Côté organise un Film for Life le 6 décembre à 21h30 à l'Arenberg et que la marche contre le sida se déroulera, comme d'habitude, le 1er décembre prochain au départ, cette fois, de la place de la Monnaie.
Un regret toutefois, la couverture médiatique d'une si belle marque de solidarité et de générosité. La RTBF, par exemple, n'a pas daigné faire le déplacement. Or, de toute évidence, elle a raclé les fonds de tiroirs pour boucler son JT du dimanche soir, nous proposant même un hallucinant reportage sur une promenade dominicale en Hautes Fagnes... 

jeudi 22 novembre 2007

Le massacre du temps


Le sacre du printemps, ici avec Jorge Donn, restera une pièce maîtresse de l'oeuvre de Maurice Béjart, avec son fameux Boléro.
Des ballets "de jeunesse" de cet enfant sans âge et sans fatigue que le temps vient de rattraper. Respect.

mardi 20 novembre 2007

Suzan Daniel, un symbole au pays des ombres

Suzan Daniel est décédée. Elle avait 89 ans, mais en paraissait 15 de moins. Continuait à sortir, se rendre au restaurant avec son amie, soutenir diverses initiatives dans le monde gay et lesbien, tant francophone que néerlandophone.

Aussi dynamique que souriante et attentive, elle fut une pionnière de la militance homosexuelle en Belgique. Née en 1918, elle fréquenta, d'abord timidement, le "milieu" de Bruxelles, sa ville natale, dès les années 30. Mais c'est en 1953 qu'elle devint une des premières militantes de la cause, à travers son asbl, appelée très pudiquement Centre Culturel Belge. Suzan s'en retira relativement vite, mais ce bref passage suffit à marquer les esprits et les générations suivantes.
Un fonds d'archives porte désormais son nom. Situé à Gand, il rassemble, organise et gère toute information concernant les conditions de vie des homosexuels et des lesbiennes. Ces documents sont à la disposition des personnes intéressées par la recherche (www.fondssuzandaniel.be).
Suzanne De Pues, de son « vrai » nom, sera incinérée ce mercredi 21 novembre, à 13 heures, au crématorium d’Uccle.
L'excellent Christian Cartiaux a consacré un court métrage à ce personnage haut en couleurs et chargé... d'histoire.

Guerre civile en Belgique

Vu de France... (Merci Frédéric)

dimanche 18 novembre 2007

Le MR ne va pas renforcer la solidarité

(Photo Belga)
Alors que 35.000 personnes, dont je ne fus pas, défilaient dans les rues de Bruxelles, ce dimanche midi, pour réclamer l'unité du Pays, le Mouvement Réformateur se disait prêt à entamer des négociations institutionnelles. Un premier pas dans la bonne direction? Pour le CD&V et l'Open VLD oui, en tout cas. Le cdH, lui, campe sur ses positions: des négociations hors gouvernement avec l'ensemble des partis démocratiques, histoire de ne pas se retrouver isolé et acculé. Compréhensible. Le PS se borne à réclamer encore et toujours des "excuses" des Flamands après le camouflet du vote en commission de la scission de BHV. Petit.
Seul ECOLO pousse l'analyse un peu plus loin. Les Verts francophones déplorent que "ce que met le MR sur la table ne va pas dans le sens d’un renforcement de la solidarité. A juste titre. Une fois encore...
Il faut bien constater que les velléités de réformes institutionnelles cachent, fort mal, une simple volonté d'aller vers plus de marché, moins d'Etat et moins de solidarité. "Les Réformateurs sont prêts à discuter de différents thèmes comme une autonomie fiscale accrue des entités fédérées ou le marché du travail", déclarait Charles Michel, porte-parole du MR, à la VRT. Tout est dit. La droite, du Nord comme du Sud du pays peut arriver à s'entendre s'il s'agit de détricoter l'Etat social et, au bout du compte, de renforcer inégalités et injustices. Voilà que nous promet des jours qui déchantent.

samedi 17 novembre 2007

L'anticapitalisme c'est le développement durable

Nollet, Grimberghs, Dupont
Quel est, au terme d'une riche journée d'étude et de débat à l'auditoire Barbe 94 de Louvain-la-Neuve, l'avenir de la gauche en Belgique? La gauche peut-elle encore changer la société? Vaste question...

Le bilan, il faut bien le dire, est mitigé. Chacun doit reconnaître que le modèle de l'économie de marché est devenu le modèle dominant et que, inévitablement, la pensée libérale s'impose, presque comme un phénomène de mode. Christian Dupont, qui intervenait pour le Parti socialiste à la journée organisée le 15 novembre dernier par le Ciep, a bien dû constater que "les intellectuels ont déserté la gauche en France". Pour lui, la modernité est à droite. La gauche est regardée comme "conservatrice".
Christian Dupont, ministre sortant de la Fonction publique, est rarement apparu aussi dépité que ce vendredi. Aux côtés de Jean-Marc Nollet pour ECOLO et de Denis Grimberghs, pour le cdH, il paraissait éteint, résigné. Comme si la récente défaite électorale de son parti mettait à mal l'avenir de la gauche toute entière. On avait envie de lui rappeler que la gauche ne se réduit pas au socialisme. Mais, comme pour anticiper la remarque, le ministre socialiste a lancé une petite phrase qui, pour moi, restera la conclusion de cette journée de réflexion. "Faire de l'anticapitalisme, c'est faire du développement durable". "Imposer des clauses environnementales et éthiques, influencera toute la vie en société".

jeudi 15 novembre 2007

La gauche peut-elle encore changer la société?



Le Centre d'Information et d'Education Populaire
du MOC organise, ce vendredi 16 novembre à Louvain-la-Neuve, une journée d'étude au titre explicite: "la gauche peut-elle encore changer la société?".
Tout explicite soit-il, le titre tronque d'emblée le débat. Peut-être faudrait-il d'abord se demander si la gauche existe encore dans nos sociétés européennes. Et l'exemple de la Flandre est frappant. Non seulement les partis dits "de gauche" n'attirent plus l'électeur obnubilé par son identité et son pouvoir d'achat, mais mêmes certains de ces partis adoptent un positionnement blairiste qu'on a du mal à placer à gauche.

Débat à suivre, donc, dès 9h ce vendredi à l'Auditoire Barbe, 94, place Sainte Barbe, 1 à Louvain-la-Neuve.

mercredi 14 novembre 2007

L'immense talent des "petits protégés" de Jean


Quand Jean partait à Liège, il disait, avec une tendresse infinie, qu’il allait retrouver ses « petits protégés ». Jamais, vu son enthousiasme, on n’aurait pu imaginer qu’il partait travailler. Pour élaborer, avec l’équipe du Créahm (Créativité et Handicap Mental) rien moins qu’un opéra…
Samuel, Sandrine, Sophie, Julien, Joël et leur famille eux non plus, n’ont probablement jamais imaginé qu’un jour ils seraient chanteurs d’opéra.
Ce jour-là est pourtant proche. Dimanche, les « petits protégés » de Jean monteront sur les planches du Théâtre Océan Nord, à Schaerbeek, pour présenter le fruit de tout ce travail.
Chorus, leur spectacle, est un opéra composé autour des cinq voyelles. Des voyelles transformées en sons, qui ne portent pas d'autre message que celui de l’émotion. « Cette œuvre particulière, singulièrement abstraite, ne se comprend pas, mais s’écoute, se ressent... » annonce le programme de la soirée organisée dans le cadre des Quatrièmes Rencontres d’Ateliers.
Cette fois, Jean Fürst ne pourra probablement pas retrouver ses petits protégés. Il sera quelque part sur la route entre Rennes et Bruxelles, au lendemain de la dernière représentation de Beards I – Daemonie. Alors, que d’autres – vous et moi ? – n'hésitent pas à aller applaudir la troupe et les animateurs du Créham. C’est pour une bonne cause, pour le plaisir des oreilles et des émotions et c’est gratuit ! Mais la réservation est conseillée.

Théâtre Océan Nord - 63/65 rue Vandeweyer - 1030 Bruxelles - Réservations : 02 216 75 55.

mardi 13 novembre 2007

Sauver la Belgique!

Le 8 novembre dernier, alerté et atterré par la tournure des événements politiques en Belgique, un ami parisien, ce très cher Digo, a créé un groupe virtuel tout à fait sympathique. Le groupe s'appelle "Sauver la Belgique!" et a pris place sur l'espace Zelink, que je recommande à toutes celles et ceux que les questions de genres n'effraient pas.
Non content d'être informel ce groupe est aussi implacable. Son promoteur ne se fait guère d'illusions sur l'avenir de notre petit pays et recrute, déjà, des bonnes volontés pour recueillir les futurs orphelins belges qui auront été évacués grâce à une nouvelle ONG: l'Arche de Boé. En attendant il appelle à la mobilisation, comme le prouve l'extrait suivant, que je me suis permis de lui emprunter: "Concernant le problème spécifique de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), vous pouvez protester contre sa scission et sa disparition en écrivant à :
BHV,
direction des ressources humaines,
55 rue de la Verrerie
75004 Paris (France)

Voilà qui méritait d'être encouragé et confirme le sondage du Journal du Dimanche qui nous apprenait, deux jous plus tard, que 54% des Français se disent favorables à un rattachement de la Wallonie à la France en cas d'éclatement de la Belgique.

lundi 12 novembre 2007

Pour me comprendre

Pour me comprendre,
Il faudrait savoir qui je suis.
Pour me comprendre,
Il faudrait connaître ma vie
Et pour l'apprendre
Devenir mon ami.
Pour me comprendre,
Il aurait fallu au moins ce soir
Pouvoir surprendre le chemin d'un de mes regards
Triste mais tendre, perdu dans le hasard.
Je l'ai connue toute petite
Dans les bras de sa grande maman.
Dommage, dommage.
J'aimais tellement son visage.
Pour me comprendre
Il faudrait savoir le décors
De mon enfance,
Le souffle de mon frère qui dort,
La résonance de mes premiers accords.
Pour me comprendre
Il faudrait connaître mes nuits.
Mes rêves d'amour.
Et puis mes longues insomnies.
Quand vient le jour,
La peur d'affronter la vie.
Il y a peut être quelque part
Un bonheur dont j'aurai eu ma part.
Dommage, dommage.
J'aimais tant certains paysages.
Pour me comprendre
Il faudrait le connaître mieux
Que je ne pourrai.
Il faudrait l'aimer plus que moi
Et je vous dirai
Que je n'y crois vraiment pas.
Pour me comprendre
Il faudrait avoir rencontrer
L'amour le vrai.
Vous comprenez le grand amour.
Et savoir qu'après
A quoi sert de vivre encore un jour. (Paroles et musique: Michel Berger)

vendredi 9 novembre 2007

Une barbe trop finement retaillée


Mais Soeur Anne, j'en parlais dans mon texte précédent, a vu quelque chose venir du côté de Liège. Car si l'Orange bleue n'a guère progressé, Barbe bleu, lui, a dégraissé. Le premier opus de la trilogie Beards, représenté jusque samedi au Théâtre de la Place, à Liège, a bien évolué depuis sa création à Modène, en Italie, le 12 octobre dernier. Il fallait raccourcir les scènes, resserrer le propos, chasser les longueurs.

Trois (nouveaux) jours de travail intensif ont permis à la troupe de Stefan Oertli d'offrir hier une version nettement plus dynamique à une salle remplie, essentiellement d'étudiants. Mais la promesse est à moitié tenue. Car si la pièce est raccourcie, les quatre premières scènes sont encore trop longues. Ce qui déséquilibre la première et la deuxième partie du spectacle. Ce qui implique que le spectateur décroche au moment où il devraient pleinement entrer dans la dramaturgie. Et ce qui déforce les moments de grâce, noyés dans des propos parfois redondants.

Allez, encore un petit effort, a-t-on envie d'écrire, pour présenter fin du mois à Rennes un spectacle abouti.

BHV : le plan baise des négociateurs


On sait, depuis le mercredi 7, ce qui est advenu de BHV dans les négociations de l’Orange bleue. Évacué !
Par le haut, diront certains, car personne n’a perdu la face.
- En votant la scission de l’arrondissement en Commission des Affaires intérieures de la Chambre, les Flamands ont montré leur détermination.
- En quittant la séance puis en adoptant au Parlement de la Communauté française une motion relative à un conflit d’intérêts, les francophones ne se sont pas laissés marcher sur les pieds.
Chacun, NVA et FDF en tête, peut revenir devant les siens en roulant des mécaniques.
Résultat des courses : le dossier BHV est bloqué pour de longs mois et les négociateurs peuvent reprendre le travail, plus sereinement, pour aboutir, peut-être, enfin, à un accord de majorité gouvernementale.

Joli plan « bis » donc, confirmé par Le Soir de ce vendredi, mais qui comporte un gros défaut : il ignore les dégâts collatéraux. Il suffit, pour s’en rendre compte, de lire les commentaires qui affluent depuis trois jours sur les forums d’actualité : les deux principales communautés du pays se retrouvent aujourd’hui dos-à-dos. Les drapeaux tricolores qui avaient fleuri nombre de façades sont désormais en berme. Les francophones croient de moins en moins à une Belgique qui vient de renoncer au compromis, cédant à la loi du plus fort.
Mais le plus choquant, dans ce plan « bis », c’est qu’il a « baisé » l’ensemble des Belges, du Nord comme du Sud. Il est la démonstration affligeante que les négociateurs ne se soucient que de leur propre électorat. Et qu’en plus, ils prennent leurs électeurs pour des cons, capables d’avaler de telles duperies.
« J’espère que dans les jours qui viennent, déclarait Jean-Michel Javaux, dans les colonnes de La Libre de jeudi, on va voir émerger des hommes et des femmes d’Etat ». Je suis comme sœur Anne, je ne vois rien venir…

jeudi 8 novembre 2007

Love is blind

L'image se passe de commentaire. J'avoue cependant qu'elle me rappelle le caleçon d'un charmant garçon. Il avait eu le trait de génie, et de lucidité?, de choisir un modèle noir et rouge qui affichait "ange..." sur le devant, "ou démont?" sur le postérieur. Le message était clair... mais dans ces moments là, la lecture n'a rien de prioritaire. Les bons conseils non plus.
Merci Jean-Luc, pour la jolie image.

La privatisation, un choix politique... pas un impératif économique

La prochaine campagne nationale du CIEP/MOC portera sur les dangers de la libéralisation et de la privatisation de secteurs considérés jusqu’ici comme services publics, en particulier de celui de la poste.

Des dangers que le grand public ne perçoit pas toujours mais qui nous concernent tous. Les consommateurs vont payer leur gaz ou leur électricité plus cher s’ils habitent dans une région isolée, ou ne trouveront plus de bureau de poste dans leur quartier. Les travailleurs de ces secteurs se verront imposer plus de flexibilité pour des salaires souvent plus bas. Les générations futures subiront les conséquences de stratégies de rendement à court terme négligeant la protection de l'environnement et le développement durable.
Imaginer que les lois de la concurrence opéreront dans le sens de l'intérêt général est un leurre.
La Belgique, comme ses voisins, a pu développer un réseau ferroviaire desservant jusqu’à des villages isolés. Elle a acheminé l’eau, l’électricité, le gaz jusque dans des hameaux ardennais sans en répercuter les surcoûts sur les habitants. Elle a implanté des bureaux de poste dans les quartiers, même les plus « défavorisés ». Pourquoi, tout à coup, nos Etats ne pourraient-ils plus assumer le coût de ces services publics, alors même que nous n'avons jamais produit collectivement autant de richesses ?
La libéralisation est un choix politique et non une obligation imposée par de soi-disant impératifs économiques. Un autre choix eut consisté à renforcer la solidarité en osant d’indispensables réformes de nos services publics : améliorer le service, chasser les gaspillages, traquer les dysfonctionnements.
On notera que le taux de satisfaction le plus faible vis-à-vis du service postal en Europe est celui de la population suédoise (61%). Or la Suède fut le premier pays à privatiser son service postal en 2003. Le prix moyen d’un courrier pour le particulier y a augmenté depuis lors de 95% alors que le prix pour le courrier industriel a diminué de 50% !
Privatiser, c’est accepter que les bénéfices des entreprises profitent à leurs seuls actionnaires et que les coûts indirects, eux, soient systématiquement reportés sur la collectivité. Si la rentabilité amène à délocaliser, qui revitalisera les quartiers délaissés par l’entreprise ? Si elle amène à systématiser le transport par avion, qui dédommagera les riverains des aéroports ? Les exemples de ces coûts indirects sont nombreux.
Mais si la libéralisation est un choix, reste à savoir qui choisit. Rarement, dans une Europe qui se veut démocratique et citoyenne, des décisions qui influencent aussi directement le quotidien des gens n’ont été aussi peu débattues. Comme si les lois économiques de la concurrence étaient des lois naturelles qui ne peuvent être ni discutées ni amendées. Les citoyens et leurs organisations, mais aussi nos responsables politiques nationaux, ne peuvent rester sans réagir; sans cela, le « modèle social européen » relèvera bientôt du passé. Est-ce là le vœu de la future coalition gouvernementale ? On peut le craindre, à lire le président du MR qui, le 23 octobre, déclarait dans les pages de l’Echo que « l’Orange bleue ne refusera pas d’étudier les privatisations ».

(Ce texte est paru en édito du n°61 du "Chou de Bruxelles", le bimestriel du Centre l'information et d'éducation populaire du MOC de Bruxelles)

mardi 6 novembre 2007

Orange bleue - Barbe bleue, même combat?

Jean Fürst
Le site du Soir annonce ce mardi matin que "l'Orange bleue est au frigo". Voilà une semaine qu'on agite l'épouvantail de la réunion de la Commission des Affaires intérieures de la Chambre ce mercredi. Voilà des jours qu'on nous assure qu'il faut des avancées sérieuses sur BHV pour éviter que les députés flamands votent la scission de l'arrondissement... et "l'Orange bleue est au frigo"!
Comment espérer, d'ici demain, un compromis acceptable par chacun?

Mais pendant que l'Orange bleue se givre, Barbe bleue s'échauffe. La voix, en tout cas. Peut-être les nerfs, également... Car la troupe emmenée par Stefan Oertli doit impérativement conclure un compromis avant jeudi prochain. Il s'agit de raccourcir sérieusement le premier Opus de la trilogie "Beards" (Barbes), celle qui tourne autour de Barbe bleue, avant sa présentation au public du Théâtre de la Place à Liège.
Or le spectacle est construit de telle façon que les comédiens/chanteurs se succèdent sur scène dans des solos ou des duos cohérents. Comment leur demander de renoncer à plusieurs minutes de leur travail minutieux, précis, talentueux? Comment maintenir un équilibre, en imposant des sacrifices à chacun sans léser personne?
Stefan Oertli dispose de moins de trois jours pour jouer les informateurs-démineurs-explorateurs-formateurs et dégager un compromis au poil.
Pardon, c'était facile, mais ça me permet de vous encourager à découvrir "BEARDS I – DAEMONIE" ces 8, 9 et 10 novembre à 20h15 Théâtre de la Place avec l'excellent et surprenant Jean Fürst dans le rôle de Barbe bleue.

lundi 5 novembre 2007

Sommet de la Francophonie en Alsace

L'info est passée relativement inaperçue, il faut bien l'avouer. La fin de semaine de la Toussaint a pourtant été l'occasion d'un important sommet de la Francophonie, en Alsace. Important parce que des personnalités hautes en couleurs s'y sont donné rendez-vous dans la plus grande discrétion pour de vitales décisions. À l'ordre du jour des débats? Une balade sur le mont Sainte Odile, un voyage en Gaspésie à l'été 2008, une randonnée dans l'Himalaya un an plus tard, sans oublier des dégustations de Pinot noir, gris, Riesling et autre Sylvaner.
Trois délégations se sont retrouvées dans le joli village de Bernardswiller, à un jet de pierres d'Obernai. Le prix de l'humour revient aux Québécois, Nathalie et Eugène. Le prix de l'hospitalité est décerné à Aurore et Louis, les amis français. Quant au lot de consolation... c'est pour les petits Belges: Bernard et votre serviteur.
À l’heure de boucler cette édition, on attendait encore les Suisses.

jeudi 11 octobre 2007


Un cloître, près de Modène, où léquipe de barbe bleue a séjourné pendant la préparation du spectacle.
Visite guidée vers la chapelle, avec Jean et Ronny.

vendredi 5 octobre 2007


"Un jour tu me demanderas de choisir entre ma vie et toi, je répondrai ma vie.
Tu me quitteras sans savoir que ma vie c'est toi."