jeudi 16 décembre 2010

La guerre aux frontières... n'a rien d'une fiction

Voilà une initiative citoyenne qui donne envie d’être vue, soutenue, promue. Didier Seynave, cinéaste à ses heures et grand voyageur par ailleurs, s’est ému, lors d’un séjour au Maroc, des insurmontables difficultés rencontrées par les Marocains désireux de venir voir à quoi ressemble l’Europe ou de rendre visite à leurs familles expatriées ici. Difficultés moins liées aux législations marocaines qu’aux barrières, toujours plus hautes, dressées par l’Europe pour se «protéger».
Cette première indignation, suivie de multiples lectures et rencontres, vient de déboucher, au terme de quatre années de tournage, sur un remarquable documentaire, intitulé «La guerre aux frontières».
Remarquable par son exhaustivité, par sa force d’interpellation, par sa pédagogie aussi. Si le film fait 5h20 - il faut s’accrocher - c’est parce que l’auteur a voulu aborder la question des migrations sous toutes ses facettes. Et il en a dénombré 25, traitées en autant de chapitres qui s’enchaînent pour former un récit; l’histoire d’un candidat migrant, depuis son pays d’origine et ses motivations politiques ou économiques jusqu’à une hypothétique régularisation en Europe.
Autre originalité, ce ne sont pas des migrants qui racontent leur parcours, mais bien des acteurs tant associatifs que politiques, parmi lesquels on regrettera peut-être de ne pas trouver plus de contradicteurs, qui s’en font témoins plus ou moins volontaires, à travers leurs analyses, critiques et commentaires.
Les interviews, nombreuses - 36 personnes ont été interviewées - sont sobres dans la forme, mais généralement interpellantes dans leur contenu, quant elles ne sont pas poignantes. Les propos étonnent, révoltent même. Les chiffres s’imposent, sur des graphiques limpides. Les idées reçues se brisent, sur les récifs méditerranéens ou sous les balles des gardes-frontières. Les questions se font fondamentales : de quel droit empêche-t-on un homme de se déplacer ? De chapitre en chapitre - qui peuvent aussi être vus séparément - la longue quête de Didier Seynave se transforme en parcours quasi philosophique.


Pour en savoir plus sur cette réalisation originale de Didier Seynave avec Christian Cartiaux ou pour se procurer les (2) DVD du documentaire: www.laguerreauxfrontieres.com

vendredi 10 décembre 2010

Cachez ces transferts

Une amie française expatriée à Bruxelles décida de découvrir la Wallonie. C’était une infidélité à la mer du Nord, qu’elle adore par tous temps; à Ostende dont elle a souvent goûté le charme désuet; à l’accent west-flandrien si rude, même lorsque les commerçants répondent en français à leurs clients.
Une infidélité motivée par un automne radieux et le «retour des couleurs», comme disent les Canadiens. Ces rouges, jaunes et roux qui pendant quelques journées d’automne illuminent arbres et forêts. Elle avait réservé dans une auberge de charme, aux confins du Condroz et de l’Ardenne. Six chambres proprettes, une cuisine savoureuse et un accueil parfait. Elle fut à la fois comblée et juste déroutée: tous les clients, le soir au repas, parlaient flamand... Ici, dans le cœur de la Wallonie? Elle comprit bientôt que le parton lui-même et son épouse étaient originaires de l’autre côté de la frontière linguistique. Pourquoi pas?
La matinée du lendemain fut radieuse. Après un bon bol d’air et de nature, une belle palette de couleurs et d’odeurs, elle aboutit en ville pour le déjeuner. Une de ces petites villes charmantes et touristiques, dont les terrasses débordent le week-end. Sa première vision fut celle d’une boulangerie-pâtisserie appelée fièrement «bakkerij». Sa deuxième impression fut définitive, assise à la terrasse blindée d’un restaurant où tout le monde parlait flamand, même le serveur: la «Wallonie profonde» est franchement plus exotique que prévu et les transferts Nord-Sud, nettement plus humains qu’annoncés. Drôle de pays, se dit-elle, qui se déchire tout en s’arrachant ses coins de charme.

dimanche 14 novembre 2010

Recette de filets de sébaste aux courgettes

Bon, je n'en ferai pas une habitude, mais là, je ne suis vraiment pas mécontent de cette petite quasi-improvisation culinaire. Je vous la livre, dans son contexte. On revenait du cinéma, avec Thom, on avait vu avec plaisir "Potiche", de François Ozon, et il nous restait au frigo deux filets de sébaste, quelques patates déjà cuites, un peu d'aneth frais, un bout de gingembre, deux courgettes et, forcément, une bouteille de blanc sec. Courgettes que Thomas n'aime pas plus que ça, d'ailleurs. J'ai même eu la mauvaise idée de lui dire, à Thomas: " je vais te faire aimer la courgette". Ce qui l'a beaucoup fait rire, pendant que j'attaquais les préparatifs. Alors,voici cette recette très librement inspirée de

"Lavez les courgettes et retirez les bouts. Émincez-les dans le sens de la longueur en rubans avec un économe, en laissant de côté les premières couches vertes. Pour chaque filet de poisson, étalez plusieurs tranches de courgettes sur une surface de travail, côte à côte, en les faisant se chevaucher, en diagonale. Déposez le poisson en travers et assaisonnez légèrement de sel et de poivre et d'un peu d'huile d'olive. Ajoutez un demi-piment rouge finement haché, quelques lamelles de gingembre et quelques branches d'aneth. Faites chauffer une cuillère d’huile dans une poêle antiadhésive et recouvrez-en bien le fond. Posez les paquets de poisson avec les faces à sceller en dessous, dans l’huile. Ajoutez les patates et le cœur de courgette restant coupé en cubes. Couvrez la poêle et cuisez sur feu moyen. Au bout de trois ou quarte minutes, ajoutez un peu de vin blanc sec pour éviter que cela adhère. Maintenez jusqu'à ce que le poisson soit juste cuit, environ 6 à 9 minutes, selon l’épaisseur des filets. Transférez le poisson sur les assiettes. Les patates et les cubes de courgettes en décoration. Servez immédiatement." C'est juste léger et délicieux.

vendredi 15 octobre 2010

Les sauts de puces


Il y a de ces soirées où l’actualité ne manque ni de rebondissements, ni de piquant. Faisons, par exemple, un saut de puce dans le temps, pour revenir à la soirée du 27 septembre dernier, fête de la moribonde Communauté française.


Au JT du soir, le journaliste a bien entendu interviewé plusieurs responsables politiques sur l’importance de l’institution. On comprend qu’il ait pris un malin plaisir à leur chercher des poux, au moment où ces mêmes politiques sont prêts à sacrifier la Communauté sur l’autel des négociations institutionnelles.
On a appris ensuite que le Vatican tente de faire oublier une trop piquante actualité en inaugurant ses bibliothèques entièrement rénovées et toujours aussi bien gardées. Chaque ouvrage précieux est désormais affublé d’une puce électronique permettant de retracer ses mini sauts, du rayonnage 2 à la salle de lecture D. Précisons que seuls 4000 chercheurs de par le monde ont accès au saint des saints, via une précieuse carte à puce.
Nouveau bond en avant dans les techniques de traçabilité: on découvrait, dans le même JT, que le transpondeur, cette puce électronique injectée à tous les chevaux depuis juillet 2008, peut sauver l’animal de l’abattoir si elle est ainsi «programmée» par le premier propriétaire. Le hic, c’est que deux fois plus de chevaux se retrouvent désormais à la SPA.
Et c’est alors que LA nouvelle de la soirée est tombée: Rudy Aernoudt, exclu fin août du Parti populaire, a fait exclure l’autre co-président PP, Mischaël Modrikamen, au cours d’une réunion dissidente. Un petit pas pour l’homme, mais un saut de puce pour le PP…

lundi 27 septembre 2010

Schaerbeek: ces morts, que l'on ne sait compter

Un peu avant minuit, elles étaient 13. Vers deux heures du matin, on n’en dénombrait plus aucune. Ensuite, on les estima à 2, à dix heures, bien après le lever du jour. Et ce fut 3 - enfin? - dans le courant de l’après-midi.

Elles? Ce sont des personnes. Des personnes avec un nom, un visage, une famille, toute une histoire qui s’est arrêtée net dans la nuit du 25 au 26 septembre dernier, lors de l’explosion d’un immeuble à Schaerbeek.

Comment le nombre de personnes décédées dans ce tragique événement a-t-il pu faire l’objet de telles spéculations, d’un aussi macabre jeu de devinettes, d’erreurs aussi grossières que choquantes ? Comment a-t-on pu faire peser, au fil des heures, de tels doutes sur les familles, sur les proches? «On», c’est personne. En tout cas pas seulement les journalistes. C’est tout un bouleversement du traitement de l’information qui interpelle.

Information qui a d’abord circulé sur un site de «sociabilisation», semble-t-il, avant d’être traitée et relayée dans un deuxième temps par les circuits plus traditionnels: dépêches d’agences, publications sur les sites internet de divers médias «professionnels», mais avec les mêmes erreurs. L’urgence, la loi de l’immédiateté imposée notamment par Internet, n’ont pas permis de vérifier l’information. De toute évidence.

Faut-il s’en faire une raison? Les nouvelles technologies ne laissent guère de temps à la vérification, encore moins au recoupage de sources ou à la contradiction. Mais ne pouvait-on pas, quelques heures durant, se contenter d’annoncer une «forte explosion, dont on ignore encore si elle a fait des victimes et combien»?

samedi 18 septembre 2010

Pour des fêtes de Wallonie multiculturelles


Et c'est à Bordeaux, au printemps dernier, que nous avons découvert que c'est possible. Comme quoi, tout est possible et devrait l'être en Belgique.

vendredi 17 septembre 2010

La faim dans le monde a progressé de 8%

Ces derniers jours, la plupart des médias ont titré sur une baisse de la famine dans le monde. Mais une baisse qui ne vaut que sur un an, et ne prête vraiment pas à se réjouir. Extrait de mes premières lignes dans le journal Démocratie auquel je vais désormais consacrer temps, énergie, et tout ce que je pourrai donner, j'espère:

Photo: Didier Seynave
À une semaine du Sommet de New York visant à accélérer la réalisation des objectifs de développement du millénaire (OMD), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a publié les chiffres 2010 de la faim dans le monde: près d’un milliard de personnes ont faim.
Certes, c’est la première fois depuis 15 ans que ce chiffre a baissé par rapport à l’année précédente (- 9,6%). Ce qui permet de retomber sous le seuil symbolique du milliard de personnes. Mais c’est une bien maigre consolation face à un résultat que la FAO juge « inadmissible », à juste titre.

Rappel :
En septembre 2000, les Etats membres de l’ONU avaient convenu d’atteindre huit objectifs en 2015 : les « Objectifs du millénaire », en première position desquels figure la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim. Il s’agissait de diminuer de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim ; de quelque 800 millions en 1990 à 400 millions en 2015. Avec 925 millions de personnes touchées en 2010 on est non seulement loin de l’objectif, mais on est surtout dans une inquiétante progression.

Conjoncturel
Et la baisse survenue cette année semble d’ailleurs purement conjoncturelle. La FAO l’explique par deux facteurs principaux: une reprise économique, particulièrement dans certains pays en voie de développement, suite à la crise des dernières années, et la baisse des prix alimentaires depuis 2008.
Or, la même FAO annonçait le 1er septembre dernier que les prix du blé sont repartis à la hausse, suite notamment à une canicule en Russie, entraînant dans leur sillage une hausse de 5% des prix mondiaux des aliments au mois d'août dernier. Deux ans après les émeutes de la faim, de nouveaux soulèvements ont fait au moins dix morts au Mozambique, au début du mois de septembre.
En outre, et au-delà de cette baisse conjoncturelle, rappelons que juste avant la crise de 2008, on déplorait 850 millions de personnes affamées, soit 8% de moins que cette année.

Aux 18 ans d'Arthur et à son talent

C'était juste avant l'été, une soirée toute simple en famille, pour les 18 ans d'Arthur. Et l'immense surprise de constater que mes frères et moi éprouvons tous trois la même émotion face à cette chanson, d'un artiste pourtant un peu trop fleur bleue à nos goûts. Mes frères, mon neveu et moi, devrai-je dire, puisqu'Arthur a même décidé de la chanter, à la guitare, pour ne pas dire de l'intégrer à son répertoire. Il y a de ces histoires de famille dont les liens relèvent du mystère.

mercredi 16 juin 2010

"Art'éropolis", juste fier d'y contribuer pour Haïti

L'idée ne vient pas de moi, je suis d'autant plus à l'aise pour en parler, pour en faire la promotion. Elle vient de Marie-Hélène, notre talentueuse graphiste au MOC, et chouette nana dans la vie. La preuve, ci-après...

Marie-Hélène aime les voyages, s'en nourrit depuis quelques années et a débarqué l'air de rien, un matin, dans mon bureau, pour me soumettre une idée qui lui trottait en tête. L'idée, c'est de joindre la bonne cause à l'agréable en quelque sorte.
Pourquoi ne pas lancer un appel à tout le personnel de l'immeuble (Aéropolis) où on bosse, près de 800 personnes, pour proposer à celles et ceux qui ont une activité artistique de participer à une exposition caritative. Chacun exposerait plusieurs de ses œuvres, les mettrait en vente, et le fruit de la première vente reviendrait à notre ONG (Solidarité Mondiale) en vue d'aider les projets de reconstruction à Haïti. Idée simple et donc bonne: valoriser la face méconnue et artistique de nos collègues pour aider le Sud, du win-win comme disent les économistes déjà dépassés.
La sauce a vite pris. Mais on n'avait prévu ni la chute du Gouvernement fédéral ni les pudeurs de nos collègues. Plusieurs fois, on a pensé reporter, voire annuler, l'opération. Mais on a tenu bon, et le vernissage aura lieu dans quelques jours seulement: le mardi 21 juin à 18h. Inutile de dire que nous ne sommes pas prêts et que nous flippons un peu. Il en va tant de notre crédibilité que des caisses de Solidarité Mondiale et de nos partenaires de Haïti. Mais il est trop tard pour faire marche arrière. Ce qui nous sauvera c'est d'être juste assez crédibles pour susciter de nouvelles vocations et recommencer de plus belle l'an prochain.
En tout cas, on croise les doigts et on remercie les artistes qui ont accepté de se prêter au jeu d'offrir une de leurs œuvres à Haïti. Et moi, je remercie déjà nos futurs visiteurs et acheteurs, et mon cher Thomas qui a accepté de se prêter à ce jeu là aussi.
Rendez-vous sur http://arteropolis.blogspot.com/ pour découvrir le travail de ces artistes différents, mais talentueux et si généreux tous ensemble, et ce mardi 21 juin de 17h à 20h à Aéropolis, chaussée de Haecht à Schaerbeek.

samedi 5 juin 2010

Le 13 juin, ne tournez pas le dos à la démocratie


Les associations constitutives du Conseil supérieur de l'Education permanente ont pris l'initiative d'un clip fort à propos. En étroite collaboration avec le MOC, ce petit film rappelle, en termes simples, l'importance d'aller voter le 13 juin. A l'heure où nombre d'électeurs seraient tentés de boycotter les urnes, il illustre le fait que, au-delà des questions institutionnelles, les enjeux des élections touchent la vie de chacun d'entre nous.
Ce film sera diffusé sur les écrans de la RTBF, de RTL-TVi et de la plupart des télévisions communautaires à partir du vendredi 4 juin. Vous pouvez le découvrir en avant-première en suivant ce lien: www.vimeo.com/12175082.

Ne tournez pas le dos à la démocratie from Clara Production asbl on Vimeo.


dimanche 30 mai 2010

Vingt kilomètres, à la bonne heure... et quelque!

Ben voilà. Il est 23h. Thomas vient de monter dans son Renault Espace vieux comme le monde. Je m'inquiète de son retour, peur qu'il s'endorme au volant comme il s'était endormi à table, voici juste un an, après avoir couru les 20 kilomètres de Bruxelles. Mais il ne pouvait rester. Demain, il passe son premier examen de fin d'année.
L'an dernier, nous avions fait notre petit possible, lui et moi, pour Solidarité Mondiale. Cette fois, il a amélioré son temps de 5 minutes, sans plus marcher. Et moi, j'ai fait 8 minutes de mieux, je crois. C'est presque du bonheur. Je ne sais pas combien de temps encore mes genoux accepteront de jouer à ce petit jeu de la compétition, mais je les remercie d'avoir tenu aussi loin, et je les supplie de résister encore un peu, sans opération, infiltration, intervention. L'espoir fait courir.

vendredi 21 mai 2010

Quand Claire et Thomas s'amusent au bain


Voilà ce que cela peut engendrer comme résultat; un peu décalé, toujours inventif, généralement très sympa et si rarement de mauvais goût. Ces deux là, c'est certain, ont du talent. Et sont photogéniques à souhait, ce qui ne gâche rien.
N'hésitez pas à vous faire votre propre opinion en les retrouvant sur leurs blogs respectifs: les photos de claire sur http://rollandclaire.perso.sfr.fr, et les peintures de Thomas sur http://samothomas.canalblog.com.

jeudi 13 mai 2010

Recette simple et délicieuse de carottes "à la Oli"

Carottes "à la Oli", à ne pas confondre avec les fameuses carottes à l'aioli.
Cette recette est issue d'une grande improvisation de dernière minute et d'un frigidaire à moitié vide, en accompagnement d'un coquelet au rhum et à l'estragon. Le tout servi avec du riz complet et sauvage, mais ça, c'est pour la petite histoire.


En fait, c'est tout simple:

- nettoyer et couper les carottes en rondelles pas trop fines,
- les faire cuire à la vapeur, avec sel et poivre, jusqu'à ce qu'elles soient encore un peu fermes,
- faire revenir dans une sauteuse, une échalotte, un morceau de gingembre et quelques feuilles d'estragon, le tout finement haché,
- égrener un quart - ou un demi suivant quantité - cube de bouillon de légumes,
- ajouter les carottes après quelques minutes, et les faire sauter un moment,
- verser un ou deux décilitre(s) de crème (c'est facultatif) et achever le cuisson (c'est mieux),
- servir en utilisant éventuellement un cercle, pour la forme.

Voilà, juste envie de partager cette simple mais néanmois délicieuse recette improvisée. D'autres suivront peut-être. Je ne vais pas faire un marmiton.org bis, mais commentaires et suggestions bienvenus.

mercredi 5 mai 2010

Win4All: un jeu à gratter où tout le monde gagne


Un petit film qui rend compte de la campagne de sensibilisation de Solidarité Mondiale et du Ciep à propos de la mondialisation des droits sociaux. Elle s'appuie sur une carte à gratter, un jeu dont tout le monde sort gagnant. Merci à toutes celles et ceux qui y ont contribué.

dimanche 2 mai 2010

Bordeaux, du côté de la base sous-marine


Une des nombreuses photos de ces quelques journées passées à Bordeaux et Arcachon.
Une image différente, moins proprette que le centre-ville, moins lumineuse que le ciel girondin, moins grandiose que les vues habituelles de la Garonne et juste un peu floue, hélas; un bateau échoué dans les eaux de la base sous-marine, vestige vaste et inquiétant de la deuxième guerre, partiellement transformé en centre culturel....

vendredi 9 avril 2010

Quand le virtuel prend chair

Souvent je me dis que je suis bien paresseux. Que tant de choses me touchent, m'attendrissent, me révoltent, me révulsent, m'angoissent, m'émerveillent, que je devrais avoir matière à nourrir ce blog léger jour après jour. Et je n'en fais rien...
Par exemple, ce week-end, ce soir, j'attends la visite de Nicola et Davide, que j'ai rencontrés sur la toile et qui viennent découvrir Bruxelles. C'est magique en soi. Il y a la magie de la rencontre, il y a aussi l'extraordinaire magie du net qui permet à des êtres que rien ne rapprochait à échanger et à finir par se rencontrer. Nicola, c'est ça. Des mois d'échanges virtuels, puis une rencontre à Paris, et enfin cette visite à Bruxelles. Rien, à part le plaisir d'échanger, ne devait nous rapprocher. Mais les "nouvelles technologies", l'ont permis presque provoqué.
Pendant ce temps là, je passe peut-être à côté de mon voisin, là dans la rue, tout proche, avec qui j'aurais peut-être plein de choses à échanger aussi, et des solidarités à construire. Comment faire pour gérer cela, pour assumer ce que je rate et ce que je gagne? Que j'arrête peut-être de tout politiser, de tout expliquer, de tout cadenasser. Que j'accepte le fait que je suis un grand timide et que correspondre pendant plusieurs mois avec quelqu'une cela m'aide à le rencontrer "en vrai" par après. Pourquoi pas? Pourquoi le net ne serait-il pas juste une chance pour des êtres comme moi, après tout? Avec tous ses autres défauts, par ailleurs...


mardi 16 mars 2010

Les mots qu'on ne dit pas

Ce sont des mots tout simples, les mots qu'on pense très fort, qu'on essaie d'exprimer quand il est trop tard, mais qu'on n'arrive pas à dire quand c'est le moment. C'est "je t'aime", "je tiens à toi", "merci pour toi", "pour tout", non "juste pour toi, simplement". C'est "je suis si fier et si heureux que tu sois entré dans ma vie"... "et je ne sais pas comment te le dire". Alors, je le dis à ta maman, pour qu'elle s'en souvienne dans son pays où il n'y a plus de trous de mémoire: merci Mariette de nous avoir donné Jean, aussi.

vendredi 15 janvier 2010

Le paradis, pardi!


Petit dessin envoyé par un médecin du SMG (Syndicat de la Médecine Générale) pour illustrer les commentaires de certains...
  • 90 personnes attrapent la grippe H1N1 et tout le monde veut porter un masque.
  • 5 millions de personnes ont le sida et personne ne veut porter de capote!
  • 1000 personnes meurent de la grippe A dans un pays riche, c'est une pandémie.
  • Des millions de personnes meurent de paludisme en Afrique, c'est leur problème...