jeudi 8 mars 2012

Chaque jour devrait être journée de la femme...

Mars avait commencé sous quelques rayons de soleil prometteurs, mais s’était vite ratatiné face à une nouvelle offensive hivernale mêlant neige et grisaille. C’est par un de ces matins frileux qu’une proche collègue de travail me fit remarquer comme un reproche – si, si – qu’une fois de plus que je n'avais pas consacré une ligne à la journée internationale de la femme, le 8 mars... J’alignai quelques arguments douteux, de mauvaise foi, voire carrément machistes, avant de me réfugier dans un silence mi-studieux mi-honteux. Cela valait mieux, me dis-je, attendant des jours meilleurs. Mais il semblait écrit que je ne m’en tirerais pas à si bon compte ce jour-là... Henri Goldman ne trouva pas meilleure date pour envoyer la dernière chronique qu’il venait de publier sur le blog de la revue «Politique» (http://blogs.politique.eu.org). Un texte intitulé «Le foulard et la barbe, une hypothèse». Et une hypothèse selon laquelle, pour faire très simple, nos sociétés occidentales s’acharnent contre le foulard islamique alors que personne n’ose s’attaquer à son «double masculin»: la barbe. L’auteur y voit la marque de la domination masculine – et nettement sexuée – sur l’espace public. La preuve en est selon lui que les femmes plus âgées portant le voile ne dérangent personne alors que les plus jeunes jettent le trouble derrière ce foulard qui apparaît comme un rempart aux désirs des hommes. Nombre de femmes lui sauront gré de mettre à jour les relents machistes que renferment trop de propos soi-disant émancipateurs. Mais aucune, j’en suis sûr, ne se satisfera de cette citation en forme de pirouette pour excuser mon oubli. Et dire que chaque jour devrait être journée de la femme...