vendredi 26 août 2011

Un été tout pourri

Je n’en suis pas très fier. Mais je dois l’avouer : cet été, après des vacances entre les gouttes de pluie tiède et les verres de rosé frais, je n’avais aucune envie de rentrer au pays. Mais alors, aucune envie du tout!

Déjà, je m’étais fait le plaisir de ne pas ouvrir un seul journal pendant mon périple, de n’allumer ni la radio ni la télé lorsqu’un hôtel avait le mauvais goût d’offrir ce service. Et, autre première, ce fut cette fois à contrecoeur que j’acceptais d’expliquer à nos voisins français les soubresauts de la crise politique belge. Pourtant, ils étaient plus friands que jamais de nos péripéties surréalistes. Et je fus même surpris du niveau de leurs connaissances en la matière.
Mais plus nos voisins s’intéressaient à nous, plus je me désintéressais de BHV, NVA, bla-bla-bla. Si bien qu’au moment de passer la frontière du retour, je fus pris comme d’une angoisse. Quelle nouvelle catastrophe nous attendait au royaume Belgique ? Bart et Elio en étaient-ils enfin venus, aux mains ? Standard & Poor’s avait-elle finalement baissé la note de notre dette si peu souveraine? Et notre bon roi... avait-il dû revenir dare-dare de Châteauneuf de Grasse? Pourrions-nous encore parler français à Bruxelles? Et déclarer nos impôts en ligne?
Bref, je m’attendais au pire... et je fus déçu. Le formateur royal avait donné congé à la classe politique. Sandard & Poor’s s’acharnait sur la dette américaine, et, pétrifiés par le marasme économique, les investisseurs attendaient bras croisés la fin d’un orage boursier qu’ils avaient eux-mêmes déclenché. Il n’y eut guère qu’en Grande-Bretagne que quelques jeunes faisaient un peu de grabuge. Mais ils ne sont pas comme nous ces Anglais. Eux, ils ont un gouvernement de plein exercice et, au vu de sa riposte, ça ne fait pas envie...