Souvent je me dis que je suis bien paresseux. Que tant de choses me touchent, m'attendrissent, me révoltent, me révulsent, m'angoissent, m'émerveillent, que je devrais avoir matière à nourrir ce blog léger jour après jour. Et je n'en fais rien...
Par exemple, ce week-end, ce soir, j'attends la visite de Nicola et Davide, que j'ai rencontrés sur la toile et qui viennent découvrir Bruxelles. C'est magique en soi. Il y a la magie de la rencontre, il y a aussi l'extraordinaire magie du net qui permet à des êtres que rien ne rapprochait à échanger et à finir par se rencontrer. Nicola, c'est ça. Des mois d'échanges virtuels, puis une rencontre à Paris, et enfin cette visite à Bruxelles. Rien, à part le plaisir d'échanger, ne devait nous rapprocher. Mais les "nouvelles technologies", l'ont permis presque provoqué.
Pendant ce temps là, je passe peut-être à côté de mon voisin, là dans la rue, tout proche, avec qui j'aurais peut-être plein de choses à échanger aussi, et des solidarités à construire. Comment faire pour gérer cela, pour assumer ce que je rate et ce que je gagne? Que j'arrête peut-être de tout politiser, de tout expliquer, de tout cadenasser. Que j'accepte le fait que je suis un grand timide et que correspondre pendant plusieurs mois avec quelqu'une cela m'aide à le rencontrer "en vrai" par après. Pourquoi pas? Pourquoi le net ne serait-il pas juste une chance pour des êtres comme moi, après tout? Avec tous ses autres défauts, par ailleurs...