vendredi 9 avril 2010

Quand le virtuel prend chair

Souvent je me dis que je suis bien paresseux. Que tant de choses me touchent, m'attendrissent, me révoltent, me révulsent, m'angoissent, m'émerveillent, que je devrais avoir matière à nourrir ce blog léger jour après jour. Et je n'en fais rien...
Par exemple, ce week-end, ce soir, j'attends la visite de Nicola et Davide, que j'ai rencontrés sur la toile et qui viennent découvrir Bruxelles. C'est magique en soi. Il y a la magie de la rencontre, il y a aussi l'extraordinaire magie du net qui permet à des êtres que rien ne rapprochait à échanger et à finir par se rencontrer. Nicola, c'est ça. Des mois d'échanges virtuels, puis une rencontre à Paris, et enfin cette visite à Bruxelles. Rien, à part le plaisir d'échanger, ne devait nous rapprocher. Mais les "nouvelles technologies", l'ont permis presque provoqué.
Pendant ce temps là, je passe peut-être à côté de mon voisin, là dans la rue, tout proche, avec qui j'aurais peut-être plein de choses à échanger aussi, et des solidarités à construire. Comment faire pour gérer cela, pour assumer ce que je rate et ce que je gagne? Que j'arrête peut-être de tout politiser, de tout expliquer, de tout cadenasser. Que j'accepte le fait que je suis un grand timide et que correspondre pendant plusieurs mois avec quelqu'une cela m'aide à le rencontrer "en vrai" par après. Pourquoi pas? Pourquoi le net ne serait-il pas juste une chance pour des êtres comme moi, après tout? Avec tous ses autres défauts, par ailleurs...