samedi 17 novembre 2007

L'anticapitalisme c'est le développement durable

Nollet, Grimberghs, Dupont
Quel est, au terme d'une riche journée d'étude et de débat à l'auditoire Barbe 94 de Louvain-la-Neuve, l'avenir de la gauche en Belgique? La gauche peut-elle encore changer la société? Vaste question...

Le bilan, il faut bien le dire, est mitigé. Chacun doit reconnaître que le modèle de l'économie de marché est devenu le modèle dominant et que, inévitablement, la pensée libérale s'impose, presque comme un phénomène de mode. Christian Dupont, qui intervenait pour le Parti socialiste à la journée organisée le 15 novembre dernier par le Ciep, a bien dû constater que "les intellectuels ont déserté la gauche en France". Pour lui, la modernité est à droite. La gauche est regardée comme "conservatrice".
Christian Dupont, ministre sortant de la Fonction publique, est rarement apparu aussi dépité que ce vendredi. Aux côtés de Jean-Marc Nollet pour ECOLO et de Denis Grimberghs, pour le cdH, il paraissait éteint, résigné. Comme si la récente défaite électorale de son parti mettait à mal l'avenir de la gauche toute entière. On avait envie de lui rappeler que la gauche ne se réduit pas au socialisme. Mais, comme pour anticiper la remarque, le ministre socialiste a lancé une petite phrase qui, pour moi, restera la conclusion de cette journée de réflexion. "Faire de l'anticapitalisme, c'est faire du développement durable". "Imposer des clauses environnementales et éthiques, influencera toute la vie en société".

jeudi 15 novembre 2007

La gauche peut-elle encore changer la société?



Le Centre d'Information et d'Education Populaire
du MOC organise, ce vendredi 16 novembre à Louvain-la-Neuve, une journée d'étude au titre explicite: "la gauche peut-elle encore changer la société?".
Tout explicite soit-il, le titre tronque d'emblée le débat. Peut-être faudrait-il d'abord se demander si la gauche existe encore dans nos sociétés européennes. Et l'exemple de la Flandre est frappant. Non seulement les partis dits "de gauche" n'attirent plus l'électeur obnubilé par son identité et son pouvoir d'achat, mais mêmes certains de ces partis adoptent un positionnement blairiste qu'on a du mal à placer à gauche.

Débat à suivre, donc, dès 9h ce vendredi à l'Auditoire Barbe, 94, place Sainte Barbe, 1 à Louvain-la-Neuve.

mercredi 14 novembre 2007

L'immense talent des "petits protégés" de Jean


Quand Jean partait à Liège, il disait, avec une tendresse infinie, qu’il allait retrouver ses « petits protégés ». Jamais, vu son enthousiasme, on n’aurait pu imaginer qu’il partait travailler. Pour élaborer, avec l’équipe du Créahm (Créativité et Handicap Mental) rien moins qu’un opéra…
Samuel, Sandrine, Sophie, Julien, Joël et leur famille eux non plus, n’ont probablement jamais imaginé qu’un jour ils seraient chanteurs d’opéra.
Ce jour-là est pourtant proche. Dimanche, les « petits protégés » de Jean monteront sur les planches du Théâtre Océan Nord, à Schaerbeek, pour présenter le fruit de tout ce travail.
Chorus, leur spectacle, est un opéra composé autour des cinq voyelles. Des voyelles transformées en sons, qui ne portent pas d'autre message que celui de l’émotion. « Cette œuvre particulière, singulièrement abstraite, ne se comprend pas, mais s’écoute, se ressent... » annonce le programme de la soirée organisée dans le cadre des Quatrièmes Rencontres d’Ateliers.
Cette fois, Jean Fürst ne pourra probablement pas retrouver ses petits protégés. Il sera quelque part sur la route entre Rennes et Bruxelles, au lendemain de la dernière représentation de Beards I – Daemonie. Alors, que d’autres – vous et moi ? – n'hésitent pas à aller applaudir la troupe et les animateurs du Créham. C’est pour une bonne cause, pour le plaisir des oreilles et des émotions et c’est gratuit ! Mais la réservation est conseillée.

Théâtre Océan Nord - 63/65 rue Vandeweyer - 1030 Bruxelles - Réservations : 02 216 75 55.

mardi 13 novembre 2007

Sauver la Belgique!

Le 8 novembre dernier, alerté et atterré par la tournure des événements politiques en Belgique, un ami parisien, ce très cher Digo, a créé un groupe virtuel tout à fait sympathique. Le groupe s'appelle "Sauver la Belgique!" et a pris place sur l'espace Zelink, que je recommande à toutes celles et ceux que les questions de genres n'effraient pas.
Non content d'être informel ce groupe est aussi implacable. Son promoteur ne se fait guère d'illusions sur l'avenir de notre petit pays et recrute, déjà, des bonnes volontés pour recueillir les futurs orphelins belges qui auront été évacués grâce à une nouvelle ONG: l'Arche de Boé. En attendant il appelle à la mobilisation, comme le prouve l'extrait suivant, que je me suis permis de lui emprunter: "Concernant le problème spécifique de la circonscription de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), vous pouvez protester contre sa scission et sa disparition en écrivant à :
BHV,
direction des ressources humaines,
55 rue de la Verrerie
75004 Paris (France)

Voilà qui méritait d'être encouragé et confirme le sondage du Journal du Dimanche qui nous apprenait, deux jous plus tard, que 54% des Français se disent favorables à un rattachement de la Wallonie à la France en cas d'éclatement de la Belgique.

lundi 12 novembre 2007

Pour me comprendre

Pour me comprendre,
Il faudrait savoir qui je suis.
Pour me comprendre,
Il faudrait connaître ma vie
Et pour l'apprendre
Devenir mon ami.
Pour me comprendre,
Il aurait fallu au moins ce soir
Pouvoir surprendre le chemin d'un de mes regards
Triste mais tendre, perdu dans le hasard.
Je l'ai connue toute petite
Dans les bras de sa grande maman.
Dommage, dommage.
J'aimais tellement son visage.
Pour me comprendre
Il faudrait savoir le décors
De mon enfance,
Le souffle de mon frère qui dort,
La résonance de mes premiers accords.
Pour me comprendre
Il faudrait connaître mes nuits.
Mes rêves d'amour.
Et puis mes longues insomnies.
Quand vient le jour,
La peur d'affronter la vie.
Il y a peut être quelque part
Un bonheur dont j'aurai eu ma part.
Dommage, dommage.
J'aimais tant certains paysages.
Pour me comprendre
Il faudrait le connaître mieux
Que je ne pourrai.
Il faudrait l'aimer plus que moi
Et je vous dirai
Que je n'y crois vraiment pas.
Pour me comprendre
Il faudrait avoir rencontrer
L'amour le vrai.
Vous comprenez le grand amour.
Et savoir qu'après
A quoi sert de vivre encore un jour. (Paroles et musique: Michel Berger)